Sols et substrats nus

La catégorie générique des sols et substrats nus regroupe tous les milieux dépourvus de végétation ou qui présentent une végétation très éparse. Ils ont généralement un faible intérêt biologique. Le degré d’artificialisation* conditionne en partie la richesse* spécifique qu’il est possible d’observer. Ainsi, si le décapage* des surfaces n’est pas trop fréquent, certains organismes se développent. C’est le cas notamment des groupes pionniers* (lichens, mousses) qui sont les premiers à coloniser le terrain. Capables de résister à l’absence prolongée d’eau et aux perturbations mécaniques, ils modifient progressivement les conditions du milieu et contribuent à la constitution d’un humus*.

Les surfaces nues sont aussi convoitées par les animaux à sang froid, comme les insectes ou les reptiles. Ces derniers s’y exposent afin d’augmenter leur température corporelle en bénéficiant des rayonnements lumineux ou de la chaleur accumulée.

La carte cantonale distingue à l’échelle du 1: 5’000e les milieux suivants:

  • les enrochements sont le résultat d’une artificialisation* du milieu. L’homme a déposé des blocs de pierre au bord de l’eau afin de protéger les berges aménagées et construites ;
  • les sols nus sans végétation sont le résultat d’une artificialisation* du milieu. L’homme a remanié le terrain, aménagé, construit et laissé derrière lui des surfaces dépourvues de végétation;
  • les chemins sont le résultat d’une artificialisation* du milieu. L’homme a construit des voies de communication en revêtement naturel (gravier, terre) afin de faciliter ses déplacements;
  • les parois rocheuses et éboulis sont ici le résultat de processus géologiques puisque c’est l’inclinaison des parois ou le mouvement des éboulis qui empêchent la formation ou le dépôt de terre.